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Ouest France - "Gosselin veut renforcer la sécurité des prisons"
Ouest-France - 24 avril 2014
Colère du contrôleur général des prisons : Philippe Gosselin propose une solution
Communiqué de presse
Dans deux rapports publiés ce jour, le contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce les violences subies par les détenus mineurs sur la base d’incidents survenus à la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) ainsi que le non-respect de l’encellulement individuel.
Bien que préconisée par la loi sauf dérogations, l’incarcération en cellule individuelle n’est en effet pas appliquée en France en raison de la surpopulation carcérale.
Philippe Gosselin, qui a visité mardi 22 avril les maisons d’arrêt de Cherbourg et Coutances, partage le constat du contrôleur général :
« Les prisons de la Manche sont remplies à 175% ! Les détenus sont dans des dortoirs de 6, 9 ou 12 lits, voire plus lorsque des matelas sont posés au sol ! Nous sommes très loin de l’encellulement individuel ! Quant aux violences entre détenus, elles sont en effet de plus en plus fréquentes en raison de la promiscuité, propice aux tensions. Les surveillants sont découragés, ils ont le sentiment de ne plus pouvoir assurer ni leur sécurité ni la sécurité des détenus. »
Dans son avis, le contrôleur général des lieux de privation de liberté préconise l’adoption d’un « programme d’investissement conduisant à la disparition, y compris dans les établissements d’outre-mer, des cellules dites « chauffoirs » où s’entassent cinq, six personnes voire davantage ».
« Chiche ! », rebondit le député Gosselin, « Programmons la construction dans la Manche d’un établissement pénitentiaire à taille humaine, de 250 détenus, avec des cellules individuelles et des petites cellules collectives pour les détenus qui en feraient la demande ! Cet investissement est incontournable. Compte tenu des délais pour le montage du dossier et les travaux, il faut le prévoir dès à présent. Ne soyons pas naïfs, les peines de substitution type bracelet électronique peuvent être utilisées mais elles ne sauraient résoudre le problème de nos maisons d’arrêt manchoises, qui datent du XIXème siècle et sont très vétustes. Alléger les sanctions pour désengorger les tribunaux et vider les prisons, comme l’envisage le Gouvernement, est une solution simpliste. Un signal d’encouragement pour les délinquants. Un laxisme dangereux pour nos forces de police et pour les surveillants de prison. »