Lucien Boëm a récemment attaqué, de manière très virulente, le député Philippe Gosselin pour les positions qu’il a prises concernant le droit de vote des étrangers et le mariage homosexuel (voir article ci-dessous). Philippe Gosselin répond :

« Est-ce réactionnaire d’affirmer que la citoyenneté doit découler de la nationalité ? Que les étrangers vivant sur notre territoire doivent faire la démarche de devenir Français pour pouvoir voter ?

Est-ce réactionnaire d’affirmer qu’il est préférable que des enfants aient un père et une mère ? 

Est-ce réactionnaire de considérer que les mères porteuses ne sont pas une solution acceptable ?

Est-ce réactionnaire de refuser que, demain, les médecins puissent donner la mort ?

Si c’est cela être réactionnaire, alors oui, je le suis et continuerai, en conscience, de m’exprimer sur ces questions du droit de vote des étrangers, du mariage homosexuel, de l’adoption par les couples de même sexe, de l’euthanasie car il est du devoir du législateur de poser ces questions en sachant s’extraire de l’air du temps. C’est dans cet esprit que j’ai travaillé durant ces cinq dernières années. Je ne cèderai pas au terrorisme intellectuel et aux propos outranciers de certains de mes adversaires politiques qui voudraient me réduire au silence et me discréditer en pratiquant la pire des malhonnêtetés intellectuelles c’est-à-dire l’amalgame. Ils se déconsidèrent d’eux-mêmes. »

Avant de conclure :

« On connaissait le Lucien Boëm sympathique, plutôt avenant et de façon étonnante, on découvre aujourd’hui un homme qui fustige dans des termes outranciers ceux qui ne pensent pas comme lui.

Tenter de museler un député de l’opposition qui ose critiquer ; l’accuser, à demi-mots, de vouloir mettre en place une politique de ségrégation raciale comme ce fut le cas en Afrique du Sud ou, pire, sous l’Allemagne nazie : c’est du pur terrorisme intellectuel. Cela m’étonne de la part de quelqu’un qui se qualifie volontiers d’humaniste. Est-ce la panique à ce point dans la majorité pour que la garde jusque-là modérée en arrive à des propos aussi excessifs ?».