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Bioéthique : Philippe Gosselin monte au créneau pour le don d’organes
Bioéthique : Philippe Gosselin monte au créneau pour le don d’organes
Après plusieurs mois de travaux, le projet de loi relatif à la bioéthique a été adopté, mercredi dans la nuit, par la commission spéciale chargée de son examen. Il sera discuté en séance publique le 8 février prochain. Philippe Gosselin, Député de la Manche, Président du « Collectif Don de vie, Don de soi, grande cause nationale 2009 », est intervenu en commission pour défendre sept amendements visant à développer le don d’organes en France. «Nous manquons cruellement de greffons. 424 malades sont décédés en attente de greffe en 2008, 13 698 personnes étaient en attente d'un organe au 1er janvier 2009. Pourtant en 2006, 82% des Français se déclaraient favorables au don de leurs propres organes ! En revanche, et c’est là que le bât blesse, seuls 40% avaient fait part de leur position à leurs proches. Or c'est cet élément qui importe le plus car une carte de donneur d'organes n'a pas de valeur légale. Ce sont vers les proches que se tournent les infirmiers coordinateurs de prélèvement pour connaitre la volonté du défunt, ceux-là mêmes qui, dans le doute, s’ils n’ont pas eu connaissance de sa position, vont refuser le don. » explique le député de Saint-Lô. « C’est pourquoi, dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, j’ai proposé la mise en place de dispositifs susceptibles de développer le don d’organes en jouant sur trois plans.
D’une part, renforcer la connaissance par nos concitoyens de la législation relative au don d’organes. Nous savons tous qu’il est désormais interdit de fumer dans les lieux publics, pourquoi ne savons-nous pas qu’il faut se prononcer de son vivant sur le don d’organes, soit en s’inscrivant sur le registre du refus, soit en informant ses proches ? J’ai proposé d’instituer une campagne nationale annuelle d'information et de sensibilisation à destination du grand public sur le don de sang, de plaquettes, de plasma, de moelle osseuse et d'organes qui serait diffusée gratuitement sur les chaînes de télévision et les radios publiques comme en 2009 avec la grande cause nationale « Don de vie ». Désireux d’informer plus particulièrement les jeunes, qui sont souvent plus réceptifs sur ce sujet et sont des relais efficaces auprès des familles, j’ai également proposé de communiquer sur le don de vie et le don de soi dans les lycées et lors de la journée Défense et Citoyenneté (ex-JAPD).
D’autre part, faciliter la transmission de la volonté de chacun et renforcer l’effectivité du don. J’ai proposé de créer une mention sur la carte vitale ou sur le dossier médical personnalisé indiquant « A été informé de la loi sur le don d’organes ». Cette mention faciliterait le travail des infirmiers coordinateurs de prélèvement qui rencontrent les proches et donnerait également aux familles un indice précieux qui pourrait les aider à mieux témoigner de la volonté de la personne défunte. En effet, si celle-ci avait été informée de la loi et ne s’était pas inscrite sur le registre du refus de son vivant, on peut légitimement penser qu’elle était favorable au don d’organes après sa mort.
Enfin, améliorer le statut des donneurs eux-mêmes. J’ai déposé un amendement visant à assurer aux donneurs prélevés de leur vivant qu’ils ne subiront aucune restriction au niveau des assurances et des banques. Le prélevé doit être considéré comme sain, ce critère ne doit pas entrer dans les questionnaires de santé des assureurs.» précise Philippe Gosselin. « Tous mes amendements ont été adoptés en commission ce qui me réjouit vivement. Il est temps d’agir ! La grande cause nationale « Don de vie » en 2009 a été un premier pas, il faut désormais transformer l’essai pour sauver encore plus de vies. »