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IVG : la France n'est pas l'Espagne.
Communiqué de presse
Alors que ce mardi l’Assemblée va examiner un certain nombre d'amendements sur l'IVG, le député de la Manche, Philippe Gosselin tient à rappeler un certain nombre d'éléments. "Personne ne souhaitait rouvrir un débat qui est toujours un débat délicat. La loi de 1975 est parvenue à un équilibre parfois délicat mais un équilibre qui, aujourd'hui, est approuvé par l'immense majorité de nos concitoyens. Pourquoi dès lors, dans ces conditions, vouloir y revenir ? Pourquoi vouloir rouvrir des querelles là où l'apaisement doit être recherché ? " La loi Veil de 75 pose le principe du respect de tout être humain dès le commencement de la vie. L'IVG apparait dès lors comme une exception qui peut intervenir dans les conditions fixées par la loi. Dans ces conditions figure la situation de détresse de la femme.
"Vouloir supprimer cette notion revient donc totalement sur la loi de 75 dans sa lettre et dans son esprit. Cela rompt l'équilibre qui semblait arrêté" précise le député.
"L'IVG apparaît des lors comme un droit comme tous les autres ce qui conduit à sa banalisation. Or, l'IVG ne peut être un droit comme un autre."
Le député poursuit : "Il ne s'agit pas ici de juger celles qui ont recours a l’IVG, mais de rappeler que l'acte médical d'avortement n'est pas un acte banal. L’absorption médicamenteuse pour une IVG n'est pas plus banale."
Il ajoute: "Dans ces conditions, l'amendement qui propose le déremboursement de l'IVG, que j'ai cosigné avec plusieurs collègues, apparaît réellement comme un coup de gueule et une volonté de mettre en avant le déséquilibre créé. Une façon de dire que puisque l'équilibre est rompu, puisque les conditions qui pouvaient permettre de comprendre le remboursement, ne sont plus remplies, le remboursement n'est plus logique."
Et de conclure :
"La France n'est pas l’Espagne. Il n'y a aucune volonté d'abroger ou restreindre la loi Veil. Aucune volonté cachée ou inavouée de la remettre en question. Mais simplement ça suffit : en cherchant à opposer nos concitoyens les uns aux autres, le gouvernement et la majorité prennent une lourde responsabilité, celle de faire monter les extrêmes. À moins qu'il ne s'agisse d'une stratégie? Peut être s'agit-il aussi d'amadouer celles et ceux qui a gauche ou à l'extrême gauche ne se retrouveraient pas dans une politique sociale démocrate et qui auraient besoin d'autres gages? C'est sans doute tentant ?! Cela s'appelle jouer avec le feu, et souvent en jouant ainsi on finit par se brûler!!"