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Communiqué de presse - recherche sur l'embryon


Recherche sur l’embryon : un Conseil constitutionnel guère audacieux



Jeudi 1er aout, le Conseil constitutionnel a validé le texte autorisant la recherche sur l’embryon. Un recours avait en effet été déposé par 60 députés de l’opposition UMP/UDI/non inscrits à la suite des débats mi-juillet. Philippe Gosselin, Député de la Manche, prend acte de cette décision qui ne l’étonne guère.

 

« En ce moment, force est de reconnaitre que la jurisprudence du Conseil constitutionnel est peu audacieuse. On a connu des périodes plus fastes dans la construction et l’élaboration du constitutionnalisme. Les recherches sur l’embryon seront donc autorisées ce qui demeure un non-sens éthique et scientifique. Ethique car l’embryon ne peut être considéré comme un matériau comme les autres. On instrumentalise des cellules humaines en niant la dignité de l’être humain pourtant reconnue par le droit français et des conventions internationales comme celles d’Oviedo à laquelle la France a adhéré.

Sur le plan scientifique, paradoxe d’une certaine façon : cette loi risque d’orienter les recherches françaises d’avantage sur les cellules souches embryonnaires alors même que depuis plusieurs années, à l’étranger, ce type de recherche est largement abandonné au profit de travaux sur les cellules souches reprogrammées, les fameuses iPS du Professeur Yamanaka qui a reçu le prix Nobel de médecine en 2012. Paradoxe car en effet, un des arguments essentiels des défenseurs du texte était de pointer le retard français en matière de recherche. Ce texte apparait donc complètement à contretemps. »

 

C’est pour cette raison, que Philippe Gosselin précise, à titre personnel, pour le moment, et en espérant pouvoir prochainement parler au nom de l’UMP, que ce texte devra être revu dans l’hypothèse d’un retour au pouvoir en 2017.

 

« Il est regrettable que l’encre des lois de bioéthique, qui datent du 7 juillet 2011, est à peine sèche et déjà modifiée en profondeur deux ans après sans qu’un débat public digne de ce nom ait pu être engagé. Cette façon de faire devient une méthode de gouvernement de moins en moins supportable. »