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Recherche sur l'embryon : Philippe Gosselin dénonce la remise en cause des lois de bioéthique


Communiqué de presse

Le Sénat a adopté, mardi 4 décembre dans la soirée, une proposition de loi visant à mettre en place un régime d’autorisation sur la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires.

« La loi de bioéthique, dont l’encre est à peine sèche, votée en 2011, affirmait le principe d’interdiction, assorti de dérogation. On assiste donc à une inversion totale de logique, lourde de sens et de conséquences ». déclare Philippe Gosselin, qui dénonce à la fois le fond du texte et la méthode retenue.

 

« D’une part, ce texte a été voté en catimini, sans avoir donné lieu au débat public qu’il méritait et que la loi rendait même obligatoire. En effet, l’article 46 de la loi de bioéthique de 2011 prévoit que : « Tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d’un débat public sous forme d’états généraux ».

 

Philippe Gosselin ajoute : « D’autre part, modifier en pleine nuit, à la sauvette, un texte qui engage autant notre conscience et la science, est particulièrement incompréhensible. Le motif invoqué est pour le moins spécieux : la France serait en retard en matière de recherche scientifique ! Or, il est faux d’affirmer que le progrès de la recherche française dépende de l’autorisation de la recherche sur l’embryon. On a coutume de regarder ce qui se passe chez nos voisins et en Allemagne en particulier. Et bien justement, l’Allemagne maintient l’interdiction de recherche sur l’embryon humain. Pour autant, que l’on sache, elle n’est pas en retard. »

 

« Ce vote du Sénat est d’autant plus choquant que de grands scientifiques ont mis en avant de véritables alternatives à partir  des cellules souches reprogrammées découvertes par les Professeurs Gurdon et Yamanaka. C’est justement ce qui leur a valu, il y a tout juste quelques semaines, la plus haute récompense internationale, le Prix Nobel de Médecine. »

« Une fois encore, la majorité cède au dumping éthique sous prétexte que d’autres l’ont déjà fait. Faut-il absolument copier ce qui est fait ailleurs ? Faut-il céder à la pression idéologique ? Sur toutes ces questions qui engagent la société et les consciences, je le répète, il est au contraire indispensable d’engager un vaste débat et de ne légiférer que la main tremblante. » conclut le député de Saint-Lô.