Archives

Cette section vous propose de consulter tous les contenus du site antérieurs au 1er septembre 2014

Fin de vie : « Oui à la diffusion de la culture palliative, non au suicide assisté »


Communiqué de presse


 

Nommée le 17 juillet dernier par le Président de la République, la mission sur la fin de vie, présidée par le Professeur Didier Sicard, rend son rapport aujourd’hui. Philippe Gosselin, Député de la Manche, tient tout d’abord à saluer la démarche. « Je me réjouis que, sur cette question de société, le Président de la République ait pris le temps de la réflexion en nommant une mission qui a mené un vrai travail de fond. C’est un tel débat, large et public, sur un autre sujet de société, le mariage homosexuel, que nous aurions apprécié et qui était nécessaire. »

 

A la lecture du rapport, Philippe Gosselin note « l’attachement à la loi Léonetti de 2005, votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale, dont la mission recommande l’appropriation par tous. Ainsi, l’amélioration de la formation médicale, l’introduction d’un stage obligatoire en soins palliatifs durant l’internat et d’un enseignement sur l’obstination déraisonnable, me semblent des mesures très intéressantes qui faciliterait cette appropriation. La loi Léonetti, je le rappelle, permet de prendre en compte l’ensemble des situations de fin de vie en proscrivant l’obstination déraisonnable. Elle autorise l’arrêt des traitements y compris au risque d’abréger la vie et prévoit également une sédation d’accompagnement encadrée. C’est une bonne loi qui doit être appliquée avant d’envisager de la modifier. Il faut renforcer les moyens des services de soins palliatifs, les créer dans les territoires peu ou non pourvus. Je n’ignore pas le coût mais il s’agit là de choisir la société dans laquelle nous voulons vivre. L’équilibre de la société dépend aussi de la place que l’on accorde aux plus faibles. Voulons-nous une société solidaire, y compris à la fin de la vie ? Ou bien une société qui abandonne celui qui souffre ?»

 

Le député est à ce titre opposé au  suicide assisté auquel le rapport Sicard entrouvre la porte, en complément des soins palliatifs. « Ce recours ultime ne pourrait se faire sans l’aide de l’équipe soignante même si l’acte létal serait accompli par la personne malade elle-même. La condition expresse serait la volonté libre, explicite et répétée du malade.

 

Quelle valeur accorder à la volonté d’une personne malade ? Est-elle vraiment en mesure d’avoir une volonté libre ? L’influence des proches peut-elle être ignorée ? »

 

Philippe Gosselin conclut : « Pour toutes ces raisons, je suis pleinement favorable à une augmentation des moyens accordés aux soins palliatifs et à la diffusion de la culture palliative chez les soignants et futurs soignants. Nous pouvons aussi aider les associations qui œuvrent au quotidien auprès des personnes en fin de vie. Mais prenons garde à ne pas faire le pas de trop en passant du soulagement de la souffrance, qui est un pilier de l’éthique médicale, à l’aide au suicide. »