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ventes et échanges - commerce - tickets restaurant. utilisation. réglementation

Question n°76148
Ministère interrogé : Économie, industrie et emploi

Texte de la question

M. Philippe Gosselin attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur l'entrée en vigueur, depuis le lundi 1er mars 2010, de la restriction d'utilisation des "titres-restaurant" dans les grandes et moyennes surfaces alimentaires aux seules préparations alimentaires immédiatement consommables et, depuis le 3 mars 2010, aux fruits et légumes. Cette mesure, issue d'une charte signée entre la commission nationale des titres-restaurant et la grande distribution, vise à mettre fin aux dérives constatées dans l'utilisation des tickets-restaurant, qui servaient parfois à financer des achats non alimentaires avec un nombre illimité de tickets. Néanmoins, cette nouvelle réglementation pénalise les salariés qui, parce qu'ils ne peuvent se permettre d'aller au restaurant ou par choix personnel, utilisaient leurs tickets-restaurant pour faire leurs courses et se préparer eux-mêmes leurs repas du midi, favorisant ainsi une alimentation plus saine et plus variée que le Gouvernement ne peut qu'encourager. C'est pourquoi il lui demande si l'utilisation des tickets-restaurant pourrait être limitée aux seuls achats de denrées alimentaires, ce qui permettrait de répondre aux abus constatés sans toutefois pénaliser les nombreux consommateurs qui, à cause de ces nouvelles règles, subissent injustement une baisse de pouvoir d'achat.

Texte de la réponse (publié au JO le 05/07/2011)

L'utilisation du titre-restaurant est encadrée par le code du travail, qui le définit comme « un titre spécial de paiement remis par l'employeur aux salariés pour leur permettre d'acquitter en tout ou en partie le prix du repas consommé au restaurant ou acheté chez un détaillant en fruits et légumes » (art. L. 3262-1). Il s'agit d'un avantage social visant à permettre aux salariés ne disposant pas d'un réfectoire ou n'ayant pas accès à un restaurant interentreprises de se restaurer dans de bonnes conditions pendant leur pause déjeuner, et non d'un simple titre alimentaire pouvant être utilisé par les salariés pour faire leurs courses. Les personnes, entreprises et organismes n'exerçant pas la profession de restaurateur ou de détaillant en fruits et légumes peuvent accepter les titres-restaurant s'ils « proposent à la vente au détail, à titre habituel et au moins six mois par an, des préparations alimentaires immédiatement consommables » (art. R. 3262-27). Ils sont alors assimilés aux restaurateurs et aux détaillants de fruits et légumes. Les grandes et moyennes surfaces notamment peuvent être assimilées dans ces conditions. Pour ces magasins, ces conditions ont évolué récemment. L'arrêté du 20 août 2009 a réorganisé le contrôle de l'encaissement des titres-restaurant par les grandes et moyennes surfaces, qui ne sont plus tenues de dédier une caisse à cet encaissement et peuvent accepter les titres-restaurant aux caisses de sortie pour autant qu'ils viennent en paiement de produits alimentaires immédiatement consommables (hors alcool) figurant sur une liste convenue entre chaque enseigne et la commission nationale des titres-restaurant (CNTR). L'arrêté du 20 août 2009 a facilité la réorganisation du contrôle de l'encaissement des titres-restaurant par les grandes et moyennes surfaces. Les titres-restaurant qui ne pouvaient être remis qu'à des caisses dédiées à leur encaissement installées aux rayons servant des préparations alimentaires peuvent être désormais déposés aux caisses de sortie, pour autant qu'ils le soient en paiement de produits alimentaires éligibles. Le décret n° 2010-1460 du 30 novembre 2010 a permis de rendre le dispositif plus lisible et accessible. Les salariés bénéficiaires des titres-restaurant peuvent désormais acheter des fruits et des légumes frais, sans avoir à s'assurer de leur caractère immédiatement consommable. Ils ont également la possibilité de composer librement leur repas à l'aide de produits laitiers ou d'acheter des préparations alimentaires qui peuvent désormais prendre la forme de plats à réchauffer ou à décongeler. Cet aménagement ne modifie pas, en revanche, la disposition qui prévoit qu'un même repas ne peut être payé avec plusieurs titres-restaurant. La CNTR tolère toutefois que deux titres puissent être utilisés. L'adoption de ces mesures répond à un double objectif : consolider un avantage social lié à la qualité des conditions de travail, tout en prenant en compte les considérations de santé publique en permettant une alimentation mieux équilibrée.


Contre certaines petites idées reçues quand un député est au chômage


De fausses rumeurs continuent de circuler sur Internet au sujet des indemnités perçues par les anciens députés en cas de chômage. Il me parait donc intéressant de rappeler ici le dispositif d'allocation d'aide au retour à l'emploi (AARE) et de faire son bilan fin mars 2010.

Comme vous pourrez le constater ci-dessous l'AARE est sans commune mesure avec les allégations purement fantaisistes faisant état d'indemnités substantielles qui seraient versées à tous les députés non réélus pendant cinq ans. Pourquoi pas à vie tant qu'on y est !?...

En espérant que cela permettra de tordre le cou aux rumeurs. Même si j'en doute : il est toujours plus facile de détruire, sous couvert d'anonymat, que d'être objectif ! .... On peut toujours rêver ?!...
 

Allocation d'aide au retour à l'emploi (A.A.R.E.)
Point sur la situation en mars 2010


Principales caractéristiques de l'allocation d'aide au retour à l'emploi susceptible d'être attribuée aux anciens députés

- Cette allocation peut être versée aux députés non réélus qui sont à la recherche d'un emploi, ce qui exclut les fonctionnaires et tous ceux qui ont retrouvé un emploi. De plus, ne peuvent en bénéficier que les personnes âgées de moins de 60 ans.

- La durée de versement est limitée à 6 semestres (3 ans) au maximum.

- L'allocation est dégressive : montant maximum égal à 100 % de l'indemnité parlementaire le 1er semestre (5.487,24 euros), puis 70 % (3.841,07 euros) le 2ème semestre, 50 % (2.743,62 euros) le 3ème semestre, 40 % (2.194,90 euros) le 4ème semestre, 30 % (1.646,17 euros) le Sème semestre et 20 % (1.097,45 euros) le 6ème semestre.

- L'allocation est différentielle : sont déduits de son montant tous les revenus que peut percevoir l'ancien député (mandats locaux, revenus du patrimoine, etc.).

- L'allocation est financée uniquement par les cotisations versées chaque mois par les députés en exercice (27,44 euros), donc sans recours à un financement public.

L'allocation servie aux députés est en outre moins avantageuse que celle versée aux cadres chômeurs, puisqu'elle est dégressive et différentielle.

Une trentaine d'anciens députés ont bénéficié du dispositif durant le 1er semestre d'application du régime, à l'issue des élections de juin 2007 (de juillet à décembre 2007) ; 15 en ont bénéficié durant le 2ème semestre (de janvier à juin 2008) ; 9 durant le 3ème semestre (de juillet à décembre 2008) ; 4 durant le 4ème semestre (de janvier à juin 2009) ; 2 durant le 5ème semestre (de juillet à décembre 2009) et 1 à ce jour dont les droits prendront fin au 30 juin 2010.