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Suppression de trains sur la ligne Paris-Cherbourg : «INACCEPTABLE »

 


Communiqué de presse


Philippe GOSSELIN, Député de la Manche,  vient d’écrire, une nouvelle fois, au PDG de la SNCF Guillaume PEPY. Il dénonce le mépris qui est réservé aux usagers bas-normands et demande fermement le rétablissement du train Paris-Cherbourg de 20h45 ainsi que du train supplémentaire qui reliait Paris à Caen à 21h45 le vendredi soir. Dans ce courrier, il rappelle tout d’abord les faits qui le conduisent à faire le constat que pour la SNCF, « la Basse-Normandie est la cinquième roue du carrosse et les Bas-Normands des pigeons qui vont payer plus pour un service de moindre qualité. »

 

 

« En septembre, un allongement des temps de parcours des trains Paris-Cherbourg nous a été annoncé en raison des travaux réalisés sur les infrastructures. Soit. Cela peut se comprendre pour des travaux.

 

Début décembre, vous nous annoncez la suppression du train quotidien Cherbourg-Paris de 19h12. Ah, encore.

 

Nous apprenons maintenant que le dernier train assurant la liaison Paris-Caen-Cherbourg, le n°3323, au départ de Paris à 20h45, est supprimé. Il sera remplacé par un « allongement » de la desserte du train précédent, partant à 19h59, qui jusque lors s’arrêtait à Caen, et desservira désormais Cherbourg.

De plus, le train supplémentaire qui circulait, le vendredi de Paris 21h45 à Caen 23h51 est également supprimé ! » écrit-il.

  

« Concrètement, les deux trains qui circulaient entre Paris et Caen le soir du lundi au jeudi sont fusionnés en un seul qui part de Paris à 19h59, arrive à Caen à 22h24 et à Cherbourg à 23h42. Mieux, le vendredi soir, un train de 10 voitures remplace les 30 voitures qui étaient auparavant proposées ! Et puis, comme la période bleue (à tarif réduit) commence à 20h le vendredi soir, les usagers subiront une hausse de leur billet avec, en prime, un allongement du temps de parcours ! »

 

Le député de Saint-Lô rappelle également au PDG de la SNCF que la ligne Paris-Cherbourg est largement bénéficiaire et que, dès lors, une telle dégradation de la qualité du service ferroviaire offert aux bas-normands est inacceptable.

 

« Je vous demande donc de bien vouloir rétablir le train au départ de Paris à 20h45 ainsi que le train supplémentaire qui reliait Paris à Caen à 21h45 le vendredi soir. Comment vous faire comprendre notre incompréhension, notre lassitude et pour tout dire notre ras-le-bol ! Les Bas normands n’en peuvent plus » conclut-il.

 

Philippe Gosselin a contacté Bernard CAZENEUVE le Ministre, cherbourgeois, des Affaires européennes, qui connait bien ces difficultés et leurs conséquences pour le département de la Manche. Il lui a proposé une action commune auprès de la SNCF. « Nous devons unir nos forces dans l’intérêt des bas-normands ».

"Manif pour tous, deux stratégies à l'UMP" - Libération




«Manif pour tous», deux stratégies à l'UMP

7 janvier 2013 à 17:05

 

A Paris, lors de la première «manif pour tous», le 17 novembre. 

 

INTERVIEW Le député Philippe Gosselin ira défiler dimanche contre le mariage pour tous, son collègue Dominique Bussereau ne préfère pas. Ils s'expliquent.

 

Recueilli par LAURE EQUY

 

Jean-François Copé et le patron des députés UMP, Christian Jacob ? Iront. Le député-maire de Nice, Christian Estrosi ? N’ira pas. Unanimes pour dénoncer la lettre de Vincent Peillon aux écoles privées et accuser le gouvernement de relancer «la guerre scolaire», les élus de droite sont partagés sur l’opportunité d’aller en personne grossir le cortège, dimanche à Paris, du collectif «La Manif pour tous», contre l’ouverture du mariage aux couples homosexuels. Interviews parallèles de Dominique Bussereau et de Philippe Gosselin.

 

Bussereau : «Les partis n’ont pas à appeler à manifester»

Le député (UMP) de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, a annoncé sur Twitter qu’il ne défilerait pas.

 

Pourquoi n’irez-vous pas manifester dimanche ?

 

J’estime qu’en tant que parlementaire, j’ai la possibilité de m’exprimer à l’Assemblée, au sein de la commission des Lois ou dans l’hémicycle. En 1984, j’avais participé à la manifestation [pour l’école libre, ndlr] mais j’étais conseiller général, pas encore député. Et les partis n’ont pas à appeler à manifester. Ils peuvent indiquer une position en faveur d’une manifestation mais doivent faire très attention à la manière de s’y associer. Je me méfie des récupérations.

 

Pourtant, certains de vos collègues ont dit leur intention de défiler, dont Jean-François Copé, le président de l’UMP...

Je ne porte pas de jugement négatif sur mes collègues qui s’ y rendront, chacun peut défiler comme citoyen. Si on est de droite, on est contre les mots d’ordre et sur les sujets sociétaux, nous ne donnons pas de consigne partisane.

 

Beaucoup, à droite, se plaignaient de ne pas avoir obtenu un débat plus large sur le sujet. La rue n’est-elle pas un moyen de vous faire entendre ?

Bien sûr qu’il aurait fallu un vrai débat dans le pays. Par contre, je ne suis pas favorable à la proposition de Laurent Wauquiez [qui compte déposer une motion référendaire dès la rentrée parlementaire, ndlr]: on répond rarement à la question qui est posée, le référendum ne me semble pas la bonne solution.

Sur la forme, le gouvernement commet une erreur de timing. Dans un contexte économique et social très grave, son projet de loi apparaît comme une diversion, une fuite en avant, ce n’est pas le meilleur service à rendre à la cause qu’il défend.

 

Ne craignez-vous pas aussi que les manifestants opposés au texte apparaissent ringardisés, comme en 1999, lors de la loi sur le Pacs ?

Je garde un mauvais souvenir du débat sur le Pacs à l’Assemblée, qui avait tourné à l’affrontement plutôt qu’à la recherche d’un consensus. Et puis, nous nous sommes aperçus que le Pacs répondait à des attentes. Il faut éviter une opposition trop frontale mais la question n’est pas celle de la ringardisation. Pour moi, le texte représente une déviation de la notion de mariage. Je suis plutôt favorable à la proposition formulée par Nathalie Kosciusko-Morizet et Axel Poniatowski [que les deux députés UMP présenteront en détail mercredi, ndlr], pour un contrat d’union civile et l’amélioration du contenu du Pacs. Cela permet notamment d’éviter la confusion entre union et mariage.

 

Gosselin : «Toute la société doit pouvoir s’exprimer»

En pointe contre le projet de loi sur le «mariage pour tous», Philippe Gosselin (photo DR), député (UMP) de la Manche, est porte-parole de l’Entente parlementaire pour la famille qui regroupe une centaine de parlementaires de droite et du centre opposés au texte.

 

Pourquoi participerez-vous à la manifestation ?

Tous les moyens pacifiques sont bons. Le débat parlementaire en est un mais il nous semble insuffisant. Je me dois de joindre le geste à la parole, d’accompagner sur le terrain.

 

Dans votre camp, certains jugent que ce ne sont pas aux partis ou aux parlementaires de descendre dans la rue ?

Le Parlement a, bien sûr, une légitimité mais le large débat public que demandaient les députés UMP, sous la forme d’une commission spéciale à l'Assemblée, a été refusé. Et il s’agit d’une question de société, toute la société dans sa diversité doit donc pouvoir s’exprimer. Je ne souhaite pas que ce soit la manifestation de l’UMP. Nous ne défilerons pas sous une banderole UMP, les élus se rassembleront avec leur écharpe tricolore.

 

Mais ne regrettez-vous pas que la droite ne présente pas un front uni contre le texte dimanche ?

Ce n’est pas gênant, on a une liberté de ton sur le sujet et cela montre que l’on n’a pas de mot d’ordre. Une partie de mes collègues n’a pas pensé, en septembre-octobre, que cela deviendrait un gros sujet. Certains ont eu tellement peur de s’afficher contre - et potentiellement «ringardisables» - qu’ils ont beaucoup hésité à nous rejoindre. Mais vient qui veut, cela me va très bien.

 

Et vous, ne redoutez-vous pas d’apparaître «ringards» ? D’être associé à certains dérapages ?

Nous enfermer dans l’image d’homophobes, nous faire des procès d’intention, c’est la stratégie du gouvernement. Il pensait que le texte passerait sans problème que seule une poignée de cathos tradis y serait hostile. Or c’est plus compliqué. Les conditions sont très différentes de 1998-1999. Dimanche, l’ambiance sera sympa, bon enfant, il y aura des jeunes, des catholiques mais pas seulement.

 

Pensez-vous que la polémique autour de la lettre de Vincent Peillon va aider à mobiliser contre le gouvernement ?

Oui, depuis qu'elle est est sortie, on m’appelle pour savoir comment venir dimanche. Entre la lettre maladroite du ministre de l’Education et Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, qui en visite dans une école publique, est allée mettre en avant le mariage homosexuel, les gens ont le sentiment d’un deux poids-deux mesures.


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