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agriculture - PAC - aides. bénéficiaires. publication
Ministère interrogé : Alimentation, agriculture et pêche
Texte de la question
Texte de la réponse (publié au JO le 08/09/2009)
Philippe Gosselin s'exprime sur la proposition de loi relative au financement des écoles privées
Le sénateur Jean-Claude CARLE a déposé, le 14 octobre 2008, une proposition de loi visant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d’association lorsqu’elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence.
Ce texte, adopté à la quasi-unanimité (UMP-UC-PS) le 10 décembre 2008 par le Sénat, vise à mettre fin à l’insécurité juridique actuelle en consacrant le principe d’un traitement paritaire du public et du privé pour le financement des écoles élémentaires privées sous contrat par la commune de résidence, tel que posé par la loi Debré de 1959.
L’article 89 de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, qui résulte d’un amendement du sénateur socialiste Michel CHARASSE, visait déjà à corriger une disparité de traitement entre le public et le privé concernant le financement, par les communes de résidence, des élèves scolarisés à l’extérieur du territoire de la commune, en mettant en œuvre une procédure de règlement des conflits.
Malgré ces efforts de clarification, la mise en œuvre du dispositif est restée difficile. Le relevé des conclusions de 2006 entre le Secrétaire général de l’enseignement catholique, l’Association des maires de France (AMF) et le ministère de l’intérieur ainsi que la circulaire de septembre 2007 ont permis de trouver un point d’équilibre. La commune de résidence sera obligée de financer la scolarisation d’un élève dans le privé à l’extérieur de son territoire uniquement dans les cas où la dépense serait également obligatoire pour les élèves scolarisés dans une école publique à l’extérieur de la commune de résidence (article 1er de cette proposition de loi).
Cela signifie concrètement que la commune de résidence ne participera obligatoirement à cette dépense que dans l'hypothèse où elle ne dispose pas de capacités d’accueil sur son territoire ou lorsque l’élève est scolarisé à l’extérieur de la commune pour des motifs tirés des contraintes liées :
• aux obligations professionnelles des parents (et de l’inexistence d’un service de garde et de restauration organisé par la commune de résidence) ;
• à l'inscription d'un frère ou d'une sœur dans un établissement scolaire de la même commune ;
• à des raisons médicales.
Ces conditions sont les mêmes que celles qui valent pour le public, à une exception près : au nom de la liberté de choix d’enseignement, l’accord du maire n’a pas à être recherché pour l’inscription dans le privé alors qu’il doit l’être pour le public.
Le texte, tel qu’adopté par le Sénat, prévoit également que la capacité d’accueil de la commune puisse être évaluée sur le territoire du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) auquel elle participe.
En tout état de cause, le dispositif ne concerne que les dépenses de fonctionnement des écoles élémentaires privées sous contrat d’association avec l’Etat. Ni les dépenses d’investissement ni les amortissements, comptables ou financiers, ne figurent dans le calcul du forfait.
L’article 2 pose le principe d’une intervention préfectorale dans un délai de trois mois. Le préfet pourra en effet être saisi en cas de différend entre une commune et une école privée ; il disposera de trois mois pour faire connaître sa position avant tout recours contentieux, qui n’interviendra que comme une solution ultime. Le préfet pourra également prendre des avis et mettre ce délai à profit pour rapprocher les points de vue.
L’article 3 procède, par coordination, à la suppression des dispositions existantes à savoir la suppression du premier alinéa de l’article L.442-9 du code de l’éducation et l’abrogation de l’article 89 de la loi du 13 août 2004 (II).
Philippe Gosselin considère que cette proposition de loi est équilibrée car, rétablissant la parité entre enseignement élémentaire public et privé, elle s’inscrit dans la philosophie de la loi Debré de 1959 en tout en introduisant des critères précis et limités qui éviteront d’imposer aux communes des obligations financières telles qu'elles mettraient en péril leur équilibre budgétaire. La légitimité et la pérennité de l’’école de la république, à laquelle je suis tout comme vous très attaché, ne me semble donc pas menacée.
sang et organes humains - organes humains - dons. développement
Ministère interrogé : Santé et sports
Publié au JO le 24/06/2009
JOURNÉE NATIONALE DU DON D'ORGANES
M. le président. La parole est à M. Philippe Gosselin, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.M. Philippe Gosselin. Ma question, plus consensuelle, s'adresse à Mme la ministre de la santé. J'y associe notre collègue Jean-Sébastien Vialatte, que je sais sensible à ce sujet.
En novembre 2008, j'ai déposé une proposition de loi visant à reconnaître le don de vie comme grande cause nationale 2009, et nombre de nos collègues l'ont cosignée. Suite à cette démarche, le Premier ministre a déclaré " grande cause nationale 2009 " le don d'organes, de sang, de plaquettes, de plasma et de moelle osseuse.
Hier a eu lieu, dans ce cadre, la journée nationale du don d'organes, belle occasion de rappeler l'importance vitale d'une véritable mobilisation. La situation de la France reste en effet à améliorer. Certes, l'activité de prélèvement et de greffe d'organes se maintient en 2008 par rapport à 2007, mais sans répondre à tous les besoins. Le nombre de patients en attente de greffe ne cesse d'augmenter. L'an passé, plus de 4 600 malades ont été greffés, mais 13 000 sont restés en attente, et plus de 220 patients sont morts, faute de greffons. Les besoins sont tels que la hausse de l'activité, qu'il faut certes saluer, ne suffit pas à satisfaire les demandes.
De nombreuses associations, qui militent en faveur du don d'organes, ont un rôle central. Je pense aussi à l'Agence de la biomédecine et à l'Établissement français du sang. Mais la question centrale est d'aider à réfléchir au don d'organes de son vivant, à faire son choix - donner ou non après sa mort - et à le partager avec son entourage.
Madame la ministre, vous vous êtes rendue avec le Premier ministre, en mars dernier, dans le service de greffe de moelle osseuse de l'hôpital parisien Saint-Louis. Nous savons combien vous êtes mobilisée sur le sujet. Vous encouragez et soutenez tous les efforts susceptibles de développer le don d'organes, ainsi que le don de sang, de plaquettes et de moelle osseuse, tous gestes qui peuvent sauver des vies.
En ce jour où vous venez de clôturer les états généraux de la bioéthique, pouvez-vous nous dire ce qu'il en est aujourd'hui des efforts faits pour soutenir cet enjeu vital qu'est le don d'organes ? (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)
M. le président. La parole est à Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports.
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports. Monsieur le député, il est vrai que le don d'organes est une grande question de santé publique. Elle a été évoquée ce matin lors de la conclusion des états généraux de la bioéthique, auxquels vous assistiez. J'en profite pour remercier votre collègue Jean Leonetti (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP), qui présidait le comité de pilotage de ces états généraux et qui a admirablement accompli cette tâche.
M. Roland Muzeau. Il paraît qu'il va être ministre de la santé !
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé. Nous avons besoin de plus en plus de dons d'organes en raison des progrès de la médecine, de l'avancement des pathologies et du vieillissement de la population. Il nous faut donc avancer dans plusieurs directions.
Nous devons d'abord augmenter le nombre de donneurs. Nous menons en ce sens une campagne active auprès des hôpitaux. Nous voulons aussi, par un référentiel de bonnes pratiques, améliorer les prélèvements d'organes sur les personnes décédées à cause d'un arrêt cardiaque. Nous voulons également éviter de perdre des greffons, ce qui est intolérable étant donné les besoins. Nous voulons améliorer les bonnes pratiques dans ce cadre, avec une plateforme nationale d'attribution des greffons et une meilleure orientation de ceux-ci.
Nous voulons également inciter nos compatriotes à donner leurs organes et à en autoriser le prélèvement sur leurs proches - ce que 30 % des gens continuent de refuser.
Vous avez raison de rappeler que nous nous sommes rendus ensemble à l'hôpital Saint-Louis, dans le service créé par le professeur Dausset, qui vient de nous quitter et dont je salue la mémoire. (Applaudissements sur plusieurs bancs.) Vous-même, monsieur le député, avez été à l'origine de la campagne " Don d'organes, don de vie ". Je vous en remercie et je veux inciter nos concitoyens à donner leurs organes et à autoriser le prélèvement sur leurs proches. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe NC.)