Archives

Cette section vous propose de consulter tous les contenus du site antérieurs au 1er septembre 2014

Recherche sur l'embryon : Philippe Gosselin dénonce la remise en cause des lois de bioéthique


Communiqué de presse

Le Sénat a adopté, mardi 4 décembre dans la soirée, une proposition de loi visant à mettre en place un régime d’autorisation sur la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires.

« La loi de bioéthique, dont l’encre est à peine sèche, votée en 2011, affirmait le principe d’interdiction, assorti de dérogation. On assiste donc à une inversion totale de logique, lourde de sens et de conséquences ». déclare Philippe Gosselin, qui dénonce à la fois le fond du texte et la méthode retenue.

 

« D’une part, ce texte a été voté en catimini, sans avoir donné lieu au débat public qu’il méritait et que la loi rendait même obligatoire. En effet, l’article 46 de la loi de bioéthique de 2011 prévoit que : « Tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d’un débat public sous forme d’états généraux ».

 

Philippe Gosselin ajoute : « D’autre part, modifier en pleine nuit, à la sauvette, un texte qui engage autant notre conscience et la science, est particulièrement incompréhensible. Le motif invoqué est pour le moins spécieux : la France serait en retard en matière de recherche scientifique ! Or, il est faux d’affirmer que le progrès de la recherche française dépende de l’autorisation de la recherche sur l’embryon. On a coutume de regarder ce qui se passe chez nos voisins et en Allemagne en particulier. Et bien justement, l’Allemagne maintient l’interdiction de recherche sur l’embryon humain. Pour autant, que l’on sache, elle n’est pas en retard. »

 

« Ce vote du Sénat est d’autant plus choquant que de grands scientifiques ont mis en avant de véritables alternatives à partir  des cellules souches reprogrammées découvertes par les Professeurs Gurdon et Yamanaka. C’est justement ce qui leur a valu, il y a tout juste quelques semaines, la plus haute récompense internationale, le Prix Nobel de Médecine. »

« Une fois encore, la majorité cède au dumping éthique sous prétexte que d’autres l’ont déjà fait. Faut-il absolument copier ce qui est fait ailleurs ? Faut-il céder à la pression idéologique ? Sur toutes ces questions qui engagent la société et les consciences, je le répète, il est au contraire indispensable d’engager un vaste débat et de ne légiférer que la main tremblante. » conclut le député de Saint-Lô. 

Mariage pour tous : un simulacre de concertation

 

La presse nationale comme la presse régionale se font l'écho du simulacre de concertation organisé sur le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe.



Le Figaro - 29 novembre 2012




famillechretienne.fr
 

Commission parlementaire sur le « mariage » homosexuel


Le député Philippe Gosselin dénonce « un simulacre de débat »

• famillechretienne.fr
• 30/11/2012
• Par Clotilde Hamon

L’intervention à l’Assemblée des représentants des religions a été accueillie par les réactions plus que houleuses des députés PS présents. Pour Philippe Gosselin, député-maire (UMP) de la Manche, porte-parole de l’Entente parlementaire pour la famille, c’est révélateur.


Beaucoup mettent en cause le manque d’objectivité de la Commission et les méthodes de son rapporteur Erwann Binet. Que se passe-t-il à l’Assemblée ?
Nous assistons à un simulacre de débat. Les auditions ont pour but d’habiller ce qu’on veut nous faire accepter. Elles sont à charge, et non pas à décharge. Si beaucoup de monde semble entendu, la plupart des personnes ou associations choisies pour être auditionnées vont dans le même sens. Le gouvernement assure qu’il respecte l’équité, mais en fait, c’est comme si dans un pâté au cheval et à l’alouette, on mettait un cheval et une alouette… C’était flagrant pour les juristes : auditionnés le 22 novembre, ils ne comprenaient aucun opposant au projet, alors que beaucoup font de graves objections au projet de loi. Autre exemple, malgré les 17 000 signatures qu’il a rassemblées, le Collectif des maires pour l’enfance ne sera pas plus auditionné que les AFC ou Alliance VITA. D’autres associations, qui contestent le projet, sont reçues en privé, dans un bureau, mais pas en commission publique. Pas d’échange, pas d’impact. Cela évite de poser les questions qui dérangent.

Pourquoi aussi peu de députés opposés au projet dans la salle ?
La commission des lois n’est pas le cadre le plus propice à un grand débat parlementaire sur une telle question de société. Il fallait au minimum une commission spéciale, qui puisse concerner l’ensemble des députés. Cela a été refusé par la majorité. Le choix du jeudi pour mener les auditions pénalise aussi beaucoup de parlementaires. Ceux-ci ont en effet – et la majorité ne l’ignore pas – des engagements dans leur circonscription en fin de semaine. D’ordinaire, les commissions se réunissent plutôt en début de semaine, le mardi ou le mercredi. C’est vrai aussi que, quand vous avez le sentiment que le débat est pipé, ce n’est pas très motivant. Le choix d’Erwann Binet n’est pas anodin : avant même d’être nommé rapporteur, il a cosigné une tribune dans Libération réclamant la légalisation de la PMA pour les couples homosexuels. Enfin, en ce moment, avec ce qui se passe à l’UMP, nous sommes perturbés et assez inaudibles.
Il reste encore trois jours d’auditions en commission (les jeudis 6, 13 et 20 décembre). Comment envisagez-vous la suite ?
Le débat est tronqué et de plus en plus de gens s’en rendent compte. La détermination à aller défiler contre le projet de loi le 13 janvier commence à monter sérieusement dans l’opinion. En tant que députés, nous avons aussi d’autres moyens de peser dans le débat, notamment en relayant ceux dont la voix est étouffée aujourd’hui.

Clotilde Hamon

Pour retrouver l'article, suivez ce lien : http://www.famillechretienne.fr/societe/politique/le-depute-philippe-gosselin-denonce-un-simulacre-de-debat-_t7_s37_d67779.html