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Mariage homosexuel : Philippe Gosselin à Bruxelles


Article publié dans Libération :"Enfants pour tous : l'échappée belge"


Presse de la Manche - 18 décembre 2012





Des élus français enquêtent sur le mariage homosexuel et la PMA à Bruxelles

AFP Une quinzaine de députés français ont visité lundi à Bruxelles un hôpital pratiquant la procréation médicalement assistée (PMA), l'aspect le plus controversé du débat sur le mariage homosexuel et l'adoption pour les couples de même sexe.

Les parlementaires, membres de la commission des lois de l'Assemblée nationale, ont également rencontré des sénateurs belges, ainsi que des députés européens de pays ayant légalisé le mariage homosexuel.

"Nous voulions saisir la réalité dans un pays, la Belgique, qui a légalisé le mariage pour tous il y a dix ans et l'adoption il y a six ans", a expliqué Erwann Binet, député PS de l'Isère et rapporteur du projet de loi.

"Ce qui nous a frappé, c'est que le sujet ne fait plus débat en Belgique, que ce soit à droite ou à gauche. Le mariage pour tous est totalement normalisé", a-t-il ajouté.

Les députés ont rencontré les responsables de l'unité PMA de l'hôpital Erasme, à Bruxelles, qui accueille chaque année quelque 500 Françaises, lesbiennes ou célibataires, pour lesquelles ce genre d'intervention est interdit en France.

Les Françaises représentent environ 40% des étrangères traitées par l'hôpital.

Cette visite "m'a conforté dans la nécessité d'inclure la PMA dans la loi", a déclaré Bernard Roman, député PS du Nord. Des élus socialistes ont annoncé leur intention de soutenir un amendement au projet de loi dans cet objectif, alors que le président François Hollande a indiqué qu'il ne s'y opposerait pas.

Le député UMP Philippe Gosselin a estimé que la Belgique avait eu "une approche différente", "plus technique et pragmatique" qu'en France, où "on insiste plus sur la dimension éthique".

"Les droits individuels des personnes sont davantage mis en avant en Belgique", a-t-il ajouté, en réaffirmant son opposition au projet de loi. Le sénateur socialiste belge Philippe Mahoux a fait part à ses homologues français de sa surprise "face à la violence du débat en France" et "aux fantasmes qu'il provoque".

"Il faudrait dédramatiser", a-t-il plaidé, soulignant qu'en Belgique, il avait le "sentiment que le vivre-ensemble s'est amélioré depuis la légalisation du mariage homosexuel".

Fin de vie : « Oui à la diffusion de la culture palliative, non au suicide assisté »


Communiqué de presse


 

Nommée le 17 juillet dernier par le Président de la République, la mission sur la fin de vie, présidée par le Professeur Didier Sicard, rend son rapport aujourd’hui. Philippe Gosselin, Député de la Manche, tient tout d’abord à saluer la démarche. « Je me réjouis que, sur cette question de société, le Président de la République ait pris le temps de la réflexion en nommant une mission qui a mené un vrai travail de fond. C’est un tel débat, large et public, sur un autre sujet de société, le mariage homosexuel, que nous aurions apprécié et qui était nécessaire. »

 

A la lecture du rapport, Philippe Gosselin note « l’attachement à la loi Léonetti de 2005, votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale, dont la mission recommande l’appropriation par tous. Ainsi, l’amélioration de la formation médicale, l’introduction d’un stage obligatoire en soins palliatifs durant l’internat et d’un enseignement sur l’obstination déraisonnable, me semblent des mesures très intéressantes qui faciliterait cette appropriation. La loi Léonetti, je le rappelle, permet de prendre en compte l’ensemble des situations de fin de vie en proscrivant l’obstination déraisonnable. Elle autorise l’arrêt des traitements y compris au risque d’abréger la vie et prévoit également une sédation d’accompagnement encadrée. C’est une bonne loi qui doit être appliquée avant d’envisager de la modifier. Il faut renforcer les moyens des services de soins palliatifs, les créer dans les territoires peu ou non pourvus. Je n’ignore pas le coût mais il s’agit là de choisir la société dans laquelle nous voulons vivre. L’équilibre de la société dépend aussi de la place que l’on accorde aux plus faibles. Voulons-nous une société solidaire, y compris à la fin de la vie ? Ou bien une société qui abandonne celui qui souffre ?»

 

Le député est à ce titre opposé au  suicide assisté auquel le rapport Sicard entrouvre la porte, en complément des soins palliatifs. « Ce recours ultime ne pourrait se faire sans l’aide de l’équipe soignante même si l’acte létal serait accompli par la personne malade elle-même. La condition expresse serait la volonté libre, explicite et répétée du malade.

 

Quelle valeur accorder à la volonté d’une personne malade ? Est-elle vraiment en mesure d’avoir une volonté libre ? L’influence des proches peut-elle être ignorée ? »

 

Philippe Gosselin conclut : « Pour toutes ces raisons, je suis pleinement favorable à une augmentation des moyens accordés aux soins palliatifs et à la diffusion de la culture palliative chez les soignants et futurs soignants. Nous pouvons aussi aider les associations qui œuvrent au quotidien auprès des personnes en fin de vie. Mais prenons garde à ne pas faire le pas de trop en passant du soulagement de la souffrance, qui est un pilier de l’éthique médicale, à l’aide au suicide. »