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2007-2009 : mon action à votre service


Afin de rendre compte de mon action de député à votre service, j'ai réalisé un document qui retrace les actions menées de 2007 à 2009, à l'Assemblée nationale comme en circonscription.
Vous pouvez télécharger la première partie ici ainsi que la seconde.

déchets, pollution et nuisances - déchets médicaux - élimination. réglementation

Question n°78233
Ministère interrogé : Santé et sports

Texte de la question

M. Philippe Gosselin attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la collecte et le traitement des DASRI (déchets d'activités de soins à risques infectieux). Certaines pharmacies acceptent de récolter ces déchets dans leurs conteneurs spécialisés tandis que d'autres s'y refusent totalement, pour la plupart situées en zone urbaine. Cette situation est particulièrement source de difficultés pour les personnes diabétiques qui utilisent des moyens de traitement et de contrôle qui se présentent sous forme de piquants et éventuellement de tranchants qu'elles doivent ensuite éliminer. Afin de mettre fin à cette situation, il semble nécessaire de définir une réglementation identique et opposable sur l'ensemble du territoire. La responsabilité de la collecte des DASRI pourrait ainsi incomber aux pharmacies. Il la remercie donc de bien vouloir lui faire part des mesures que le Gouvernement pourrait mettre en place pour résoudre cette difficulté et rétablir une égalité de traitement entre tous les patients souffrant de diabète.

Texte de la réponse (publié au JO le 13/07/2010)

Près de 2 millions de personnes utilisent, chaque année, à leur domicile, des produits piquants-coupants présentant des risques particuliers infectieux et toxicologiques. Ceci est notamment associé au développement des alternatives à l'hospitalisation et des traitements administrés par les patients eux-mêmes par voie parentérale (diabète, hépatites, infections à VIH, etc.). Ces déchets rejoignent le plus souvent le circuit de ramassage des ordures ménagères, exposant les personnels chargés de la collecte ou ceux des centres de tri sélectif à des risques d'accidents. Cette situation, insatisfaisante, rend nécessaire la mise en place d'une filière spécifique pour leur élimination. L'article 30 de la loi n° 2008-1425 du 27 décembre 2008 de finances pour 2009 prévoit que l'obligation de collecte s'exerce sous le régime de la responsabilité élargie des producteurs. Une modification de cet article par l'article 74 du projet de loi portant engagement national pour l'environnement - le « Grenelle 2 », adopté par le Sénat le 8 octobre 2009 et le 11 mai 2010 par l'Assemblée nationale - précise le champ des déchets d'activités de soins à risques infectieux concernés. Il s'agit des seuls déchets perforants, tels que les aiguilles, car ce sont ceux qui peuvent présenter un risque pour les personnels chargés de leur collecte et de leur traitement. Pour que la collecte de ces déchets se fasse dans les meilleures conditions, il est indispensable qu'ils soient déposés dans des emballages adaptés afin d'éviter, d'une part, les risques infectieux dans les lieux de dépôt, en particulier lorsque ces déchets doivent être entreposés dans une officine de pharmacie, et, d'autre part, les blessures pour les personnes en charge de la collecte. Il s'agit donc de mettre gratuitement ces emballages à disposition des patients lors de la délivrance de médicaments injectables ou de dispositifs médicaux perforants. Le décret qui impose aux personnes responsables de la mise sur le marché des médicaments ou dispositifs médicaux générant des déchets à risque de fournir ces emballages aux patients par les pharmaciens d'officine est prêt. Il sera signé en même temps que le décret organisant la collecte et le traitement de ces emballages avec le ministère chargé de l'écologie.


Question orale sans débat à la Garde des Sceaux

 




Ce mardi, Philippe Gosselin a posé une question orale sans débat à la Garde des Sceaux, Michèle ALLIOT MARIE, sur la réorganisation de la carte pénitentiaire dans la Manche. Le secrétaire d'Etat à la Justice, Jean-Marie BOCKEL, a confirmé qu'un nouvel établissement serait construit dans le département pour remplacer les maisons d'arrêt de Coutances et Cherbourg. Il a également indiqué que sa localisation n'était pas encore définie.

 

Première séance du mardi 27 avril 2010


Présidence de Mme Catherine Vautrin,
vice-présidente

Mme la présidente. La séance est ouverte.

(La séance est ouverte à neuf heures trente.)

 

Questions orales sans débat

Mme la présidente. L’ordre du jour appelle les questions orales sans débat.

Établissements pénitentiaires dans la Manche

Mme la présidente. La parole est à M. Philippe Gosselin, pour exposer sa question, n° 1016.

M. Philippe Gosselin. Ma question s’adresse à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés. Elle concerne le nouveau programme de création d’établissements pénitentiaires, particulièrement dans la Manche.

 

Le département de la Manche dispose actuellement de deux maisons d’arrêt, qui sont situées à Cherbourg et Coutances. La première est dotée, en théorie, de quarante-six places, la seconde de quarante-huit, dont huit en quartier de semi-liberté. Évidemment, le nombre réel de détenus est bien supérieur.
Construits au milieu du XIXe siècle, ces deux établissements sont aujourd’hui dans un état qui les condamne vraisemblablement à la fermeture à l’horizon 2015. Un seul et unique bâtiment, plus grand et plus moderne, pourrait ainsi voir le jour.

Plusieurs interrogations émergent donc, qui intéressent, outre le monde judiciaire et pénitentiaire, les personnels des deux maisons d’arrêt de Cherbourg et Coutances, les familles des détenus et, bien sûr, les élus du département.

Se pose tout d’abord la question du statut de ce futur établissement : maison d’arrêt, centre de détention ou bien les deux à la fois.

 

Le choix du site qui accueillera le nouvel établissement est également crucial. Or l’attractivité des différentes villes candidates varie bien sûr selon que l’on considère l’intérêt des familles, celui des personnels, la présence d’infrastructures routières ou ferroviaires de qualité ou la proximité des infrastructures judiciaires. On évoque donc bien sûr les candidatures possibles de Coutances et de Cherbourg mais circule aussi, depuis quelque temps, le nom de Carentan, avec un nœud routier et ferroviaire particulièrement attractif en plein centre du département de la Manche.

 

C’est pourquoi je souhaiterais que vous puissiez nous indiquer, outre le statut des nouveaux établissements pénitentiaires, les critères qui présideront au choix des sites sur lesquels ils seront implantés. Je voudrais également connaître le calendrier de cette nécessaire réorganisation de la carte pénitentiaire.

 

Mme la présidente. La parole est à M. Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État à la justice.

M. Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État à la justice. Je crois, monsieur Philippe Gosselin, que vous avez bien saisi les enjeux.

 

Il est vrai – je n’y insisterai pas – que l’état de vétusté des prisons existantes rend difficile, voire impossible, leur mise en conformité avec les règles pénitentiaires européennes, notamment après le vote de la loi pénitentiaire. Le nouveau programme, en cours d’élaboration, doit permettre de poursuivre la mise à niveau des établissements – en l’occurrence, il s’agira forcément de créer un nouvel établissement – et de rendre le service public pénitentiaire plus respectueux de la dignité des personnes et de la sécurité, à même de faciliter la réinsertion et de réduire le risque de récidive, tous objectifs que vous connaissez bien.

 

La décision de principe de fermer les établissements de Cherbourg et Coutances et de créer un nouvel établissement dans la Manche est prise. Mme la garde des sceaux et moi-même suivons ce dossier de très près ; je me suis d’ailleurs rendu à Coutances il y a quelques mois.

 

La localisation du nouvel établissement n’est pas encore fixée ; la réflexion est en cours. Comme toujours en pareil cas, elle est menée de manière très sérieuse et très professionnelle dans le cadre d’une étude de faisabilité de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice, l’APIJ. Vous connaissez les critères de choix retenus, vous les avez d’ailleurs évoqués. Il s’agit de critères techniques et géographiques : une superficie d’au moins quinze hectares, une topographie adaptée, une desserte facilitant l’accès des familles, des intervenants extérieurs et, naturellement, des personnels. Il est également tenu compte de l’environnement, urbain ou périurbain, et de la proximité d’un centre hospitalier et d’un tribunal de grande instance. Tous ces éléments sont considérés.

 

S’agissant du calendrier, l’APIJ va très prochainement se rapprocher du préfet de la Manche, en partant d’un cahier des charges qui aura été validé par la direction de l’administration pénitentiaire. En pareil cas, ce sont effectivement toujours les préfets qui sont chargés de rechercher des réserves foncières, avec l’appui des services de l’État et des collectivités locales. Plusieurs élus, dont vous faites partie, monsieur le député, sont intéressés par ce projet et ont des idées sur la question. C’est donc naturellement en concertation avec vous que Mme la garde des sceaux et moi-même mènerons ce projet.

Mme la présidente. La parole est à M. Philippe Gosselin.

 

M. Philippe Gosselin. Je vous remercie, monsieur le secrétaire d’État, de l’avoir confirmé : le principe d’un nouvel établissement a été arrêté. Cela clarifie totalement la situation, et les critères que vous avez évoqués permettent d’envisager plusieurs sites.

 

Je le note : tout reste relativement ouvert au stade où nous en sommes, et les jeux ne sont pas faits.

 

Je vous remercie de ces importantes précisions.