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Sécurité routière : avançons ensemble dans le respect de chacun

  

Depuis le début de l'année 2011, on constate un vrai relâchement sur les comportements au volant. Déjà en janvier, nous déplorions une hausse de 10% des personnes tuées sur la route suite à un accident. Le mois d'avril a été encore plus meurtrier avec une augmentation de 20 %.

 

Cette recrudescence de la violence routière est inquiétante. Il fallait réagir.

 

La méthode d'action retenue, dans la précipitation, n'est à l'évidence pas la bonne. Ainsi, un minimum de concertation avec les associations œuvrant en faveur de la sécurité routière, celles représentant les usagers de la route (automobilistes, motocyclistes, cyclistes, piétons), les associations de victimes et la représentation nationale aurait été nécessaire et profitable.  Le Parlement a en effet été totalement écarté !

 

Le Gouvernement aurait pu éviter une confusion "toxique". On ne tire rien de bon d’un message confus qui peut sembler contradictoire. En effet, pour être comprise, acceptée et appliquée, une réforme doit être expliquée.

 

Sur le fond maintenant.

On ne peut être que sensible aux drames que représentent les accidents de la route.

 

Depuis 2002, le nombre de tués sur les routes de France n'a cessé de baisser pour atteindre un chiffre historique de moins de 4 000 morts en 2010. En huit ans, ce sont près de 23 000 vies qui ont été épargnées. Des dizaines de milliers de blessés en moins et autant de familles qui ont évité une douleur terrible.

 

Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Nous savons tous que, sans un cadre approprié avec un contrôle du respect de la législation et le risque de sanction, nous avons tendance à relâcher la vigilance. C’est pourquoi, nous devons à nouveau renforcer les contrôles, les contrôles de vitesse mais pas seulement.

 

En effet, il est évident que l'augmentation de la mortalité sur les routes n'a pas pour seule cause les questions de vitesse et le dépassement des limites. Alcool, médicaments, téléphones portables, distances de sécurité sont autant de facteurs à prendre en compte. Tout doit être mesuré et évalué.

 

C’est ce que fera la mission d'information parlementaire sur la sécurité routière décidée par l'Assemblée nationale mardi 24 mai. Elle s’attachera à préciser les causes et les évolutions de la mortalité routière. Elle proposera des solutions adéquates, pas seulement répressives mais également préventives, dans un souci pédagogique évident. La politique de sécurité routière, pour être efficace, doit en effet trouver un équilibre entre la prévention et la répression. Les sanctions doivent être proportionnées et justifiées.

 

Ainsi le système de récupération du permis à points, pour les petites infractions, va être assoupli tandis que les comportements les plus dangereux seront sanctionnés plus lourdement. Cela me parait logique et c’est pourquoi, avec mes collègues députés, j’ai voté, en début d’année, une modification de la loi allant dans ce sens. Désormais, s’il y a perte d’un seul point, le conducteur le récupérera dans un délai de 6 mois, au lieu d’un an actuellement, s’il ne commet pas de nouvelle infraction.

 

Quant à la totalité des 12 points, ils pourront être restitués au bout de 2 ans, au lieu de 3 ans, à la condition de ne commettre aucune autre infraction pendant le délai, et de n’avoir pas commis un délit ou une contravention de 4ème ou 5ème classe.

 

Pour les infractions les plus graves (4ème classe et au-dessus), le délai de récupération reste inchangé, à 3 ans. Il s’agit là de continuer à sanctionner sévèrement des infractions telles qu’un refus de priorité, le non-respect de l'arrêt au feu rouge ou de l'arrêt au stop, la circulation en sens interdit, ou encore la circulation de nuit sans éclairage.

 

Ces mesures, si elles s’accompagnent d’une meilleure pédagogie, me semblent de nature à dissuader les comportements dangereux sans toutefois brimer les automobilistes. Pour ce faire néanmoins, les radars embarqués ne doivent pas être placés n’importe où au risque d’être totalement contre-productifs. Les automobilistes ne sont pas des « vaches à lait ».

 

Donc oui au discernement et oui à la responsabilité individuelle et collective !

Sur la route, nous ne sommes pas seuls ! Un comportement individuel dangereux peut avoir des répercussions dramatiques sur une ou des victime(s) innocente(s). Ce n’est pas acceptable. Il faut lutter contre cette forme d’irresponsabilité en recherchant un équilibre nécessaire entre prévention et répression.

 

C’est pourquoi, si la forme actuelle n'a indéniablement pas été bonne, sur le fond, en mon âme et conscience, en tant que père de cinq enfants et au nom de tous ceux qui sont victimes d'accidents de la route, enfants ou adultes, je soutiens les démarches qui visent à sécuriser les usagers de la route. 

 

  

Philippe Gosselin invité de ''La Voix est Libre'' sur France 3 samedi 21 mai à 11h30


 

France 3 - La Voix est Libre


Samedi 21 mai : l'affaire DSK



Comment les dirigeants politiques de notre région réagissent-ils à la principale actualité
de la semaine ?

 

L'affaire DSK est-elle un séisme qui touche toute la classe politique ? Quelles conséquences sur l'image des élus y compris au niveau local ? Les journalistes se prennent-ils pour des juges ? Comment réhabiliter la politique ? Quelles différences entre les agitations d'une sphère politico-médiatique et le travail  des élus de terrain ? Y-a-t-il des amalgames faits par la population alors que certaines études montrent une perte de confiance du public à l'égard de la classe politique ?

 

Autant de questions qui seront évoquées par nos invités : 
      
    Philippe Gosselin (Député UMP de la Manche et Psd UMP 50  )
    Laurence Dumont (Députée PS du Calvados et  Secrétaire nationale  du PS )
    Philippe Chapron (Psd FN 14)
    Mickaël Marie (Secrétaire national adjoint Europe Ecologie les verts)
  

Jean-Jacques Lerosier (Ouest-France) et le dessinateur de presse Chaunu seront également sur le plateau.

http://basse-normandie.france3.fr/info/la-voix-est-libre-66744879.html
 

 

 

Philippe Gosselin cosigne une tribune sur la bioéthique

Valeurs Actuelles - 19 mai 2011


http://www.valeursactuelles.com/parlons-vrai/parlons-vrai/bio%C3%A9thique-l%E2%80%99appel-des-d%C3%A9put%C3%A9s20110519.html


Bioéthique : l’appel des députés


 

 

L’enjeu des lois de bioéthique consiste à rechercher le bon équilibre entre le respect de la dignité humaine et les aspirations de la science. Nous nous éloignons aujourd’hui de cet objectif, en raison des graves transgressions introduites par le Sénat et qui, pour la plupart d’entre elles, viennent d’être avalisées contre toute attente par la commission spéciale de l’Assemblée nationale. La plus grave de toutes ces transgressions concerne la levée du principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon humain.

En 2004, c’est la “finalité thérapeutique” qui avait été invoquée pour justifier, à titre expérimental et pour cinq ans seulement, des dérogations à l’interdiction de la recherche sur l’embryon. Cette recherche implique l’utilisation des embryons surnuméraires issus de la fécondation in vitro, puis un prélèvement de cellules embryonnaires et donc la destruction de l’embryon. Or, les perspectives thérapeutiques de ce mode de recherche se révèlent décevantes. Les avancées thérapeutiques sont venues d’ailleurs : des cellules souches prélevées au stade adulte et reprogrammées pour devenir pluripotentes, c’est-à-dire capables de produire tous les types de cellules du corps humain. Leur pertinence en matière de modélisation des pathologies et de criblage moléculaire est désormais établie. À l’inverse des cellules embryonnaires, l’obtention de ces cellules ne passe pas par la destruction d’un embryon et ne suscite donc aucune réserve éthique.

Pourquoi alors cet intense lobbying en faveur du maintien à tout prix de la recherche sur l’embryon humain, si elle ne mène qu’à une impasse scientifique ? Au-delà des motifs idéologiques, les intérêts financiers qui sont en jeu derrière cet acharnement ne doivent pas être occultés. Le lobby des grandes entreprises du médicament (Leem) n’a cessé de chercher à influencer discrètement gouvernement et législateur en faveur d’une suppression du principe d’interdiction. Le Leem indiquait clairement, dans un document de novembre 2010, que « les industriels du médicament s’engagent aux côtés des chercheurs pour une révision de la législation sur la recherche sur les cellules embryonnaires ». Plusieurs responsables d’industries biotechnologiques ont souligné les avantages que présente pour les firmes pharmaceutiques la recherche sur l’embryon humain, du fait qu’il est gratuit et que ses cellules peuvent être utilisées directement comme modèle humain. Pour l’industrie, l’embryon humain permet de supprimer l’étape longue et coûteuse du modèle animal, d’éviter l’achat de cellules animales et de réduire significativement le coût et la durée des essais nécessaires à la modélisation des nouvelles molécules.

On voit ainsi s’ouvrir, dès lors que le principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon humain serait remplacé par une autorisation, un champ potentiel très large de conflits d’intérêts majeurs devant lesquels le législateur ne peut se voiler la face.

Il serait en outre totalement inacceptable de voir le Parlement français ouvrir largement le champ de l’expérimentation sur l’embryon humain, au moment même où l’Union européenne manifeste la ferme volonté de tout faire pour protéger les embryons ani­maux. La directive du 22 septembre 2010 fixe comme objectif aux États membres le remplacement total des procédures appliquées à des animaux vivants à des fins scientifiques par des approches alternatives, le texte visant aussi bien les animaux nés que « leurs formes embryonnaires et fœ­tales ». Peut-on raisonnablement et moralement accepter que l’embryon animal bénéficie à terme d’une protection supérieure à l’embryon humain ? Voilà qui constituerait une inversion de valeurs sans précédent.

Notre attachement envers le principe d’interdiction n’est nullement un signe de méfiance à l’égard des chercheurs. Nombre d’entre eux partagent d’ailleurs notre inquiétude devant de tels risques. Mais notre responsabilité de législateurs est de définir un cadre juridique qui prenne en compte les risques de dérives auxquels la recherche est exposée et qui garantisse contre toute utilisation ou manipulation de la vie humaine. Si le principe de la dignité de la personne humaine n’est plus au cœur de notre projet de loi, alors il ne mérite plus son nom et il ne fera que couvrir une dérive vers une éthique de circonstance. C’est pourquoi nous demandons solennellement au gouvernement, comme à nos col­lègues députés, de rétablir le principe d’interdiction de l’expérimentation sur l’embryon humain.   

Dominique Souchet

Les signataires : Brigitte Barèges, Sylvia Bassot, Marc Bernier, Véronique Besse, Jean-Marie Binetruy, Étienne Blanc, Bruno Bourg-Broc, Chantal Bourragué, Patrice Calméjane, Bernard Carayon, Philippe Cochet, Georges Colombier, Louis Cosyns, Charles de Courson, Marie-Christine Dalloz, Jean-Pierre Decool, Richard Dell’Agnola, Nicolas Dhuicq, Michel Diefenbacher, Jean Dionis du Séjour, Marianne Dubois, Jean-Pierre Dupont, Jean-Michel Ferrand, André Flajolet, Jean-Claude Flory, Marie-Louise Fort, Jean-Paul Garraud, Claude Gatignol, Hervé Gaymard, Bernard Gérard, Philippe Gosselin, Michel Grall, Antoine Herth, Laure de La Raudière, Céleste Lett, Lionnel Luca, Daniel Mach, Hervé Mariton, Christian Ménard, Philippe Meunier, Jacques Myard, Jean-Marc Nesme, Jean-Pierre Nicolas, Françoise de Panafieu, Nicolas Perruchot, Étienne Pinte, Jacques Remiller, François Rochebloine, Dominique Souchet, Éric Straumann, Dominique Tian, Christian Vanneste, Isabelle Vasseur, Patrice Verchère, René-Paul Victoria, Philippe Vigier, François-Xavier Villain, Michel Voisin.