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télécommunications - téléphone - portables. zones d'ombre. réduction
Question n°29578
Ministère interrogé : Écologie, énergie, développement durable et aménagement du territoire
Ministère interrogé : Écologie, énergie, développement durable et aménagement du territoire
Texte de la question
M. Philippe Gosselin attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, sur la desserte en téléphonie mobile des zones rurales. En effet, dans de nombreux départements ruraux dont la Manche, malgré les efforts consentis par l'État et les opérateurs, des zones blanches, hors de portée de tous relais mobiles actuels, et de nombreuses zones grises, où un seul réseau est disponible et parfois très partiellement, subsistent encore au détriment des habitants concernés. Il souhaiterait dès lors connaître les mesures que le Gouvernement entend prendre pour résorber ce retard, qui pénalise les entreprises comme les nombreux particuliers.
Texte de la réponse (publié au JO le 25/11/2008)
En 2003, un programme de couverture du territoire en téléphonie mobile avait été lancé par l'État suite au recensement qui avait permis d'identifier 3 072 communes en « zones blanches », c'est-à-dire ne bénéficiant d'aucune couverture en téléphonie mobile. Ce programme, qui est une première en Europe, a mobilisé les efforts conjoints des opérateurs, des collectivités et de l'État, qui ont cofinancé l'installation des sites nécessaires. L'État y a consacré 44 MEUR, auxquels il convient d'ajouter environ 20 MEUR de compensation de TVA. Ce programme est en voie de finalisation : au 15 septembre 2008, plus de 90 % des communes étaient couvertes selon les critères du plan et les déploiements se poursuivent. Par ailleurs, grâce à l'optimisation de ces déploiements, le plan de financement initial et un engagement supplémentaire des opérateurs mobiles vont permettre de couvrir 364 nouvelles communes recensées par la délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT) et répondant aux critères du plan. Ces 364 nouvelles communes en zone blanche sont désormais intégrées au programme national ; 80 % de ces communes seront couvertes à fin 2010 et la totalité en 2011. Le recensement contradictoire mené localement au premier semestre 2008 n'avait pas mis en évidence de communes dans le département de la Manche ne disposant d'aucune couverture de téléphonie mobile. De plus, la couverture mobile continue également à s'étendre le long des axes routiers principaux. Les axes définis par le Gouvernement dans l'accord national signé en 2007 avec les opérateurs mobiles seront couverts fin 2009 par Orange France et SFR, et fin 2010 par Bouygues Télécom. Enfin, le Gouvernement étudie la couverture des zones grises, c'est-à-dire les zones couvertes par un ou deux opérateurs. La loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 prévoit un bilan global de la couverture du territoire en téléphonie mobile, portant notamment sur la couverture des zones grises. Ce bilan devrait être réalisé d'ici mi-2009 par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
papiers d'identité - délivrance - communes. coût
Question n°27518
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Texte de la question
M. Philippe Gosselin attire l'attention de Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur le projet de mise en place de stations de prise de photographies et d'enregistrement des empreintes digitales dans 2 000 mairies à l'occasion du lancement de la nouvelle génération de passeport biométrique. En effet, ce projet nuirait gravement aux photographes dont l'activité est très dépendante des photos d'identité. La collectivité exercerait ainsi une concurrence déloyale à l'égard des professionnels qui, d'une part, sont soumis à l'exigence de résultats et, d'autre part, ont consenti des investissements importants pour s'adapter à la nouvelle réglementation sur les passeports. Par ailleurs, l'installation de ces stations de prise de photos et d'enregistrement occasionnera des dépenses non négligeables pour les 2 000 mairies concernées. En effet, au-delà du coût immédiat que représente l'aménagement d'un local adapté pour accueillir ces équipements, ce projet alourdira la charge des services de l'état civil imposant leur réorganisation et, dans de très nombreux cas, le recrutement d'un agent supplémentaire. C'est pourquoi, les élus locaux, soucieux de préserver les photographes de leurs communes et de ne pas alourdir leurs charges budgétaires, sont majoritairement hostiles à cette mesure. Il la remercie donc de bien vouloir lui faire part de son sentiment à l'égard des préoccupations tant des photographes que des élus locaux.
Texte de la réponse (publié au JO le 26/08/2008)
Le règlement n° 2252/2004 du 13 décembre 2004 du Conseil européen fait obligation à tous les pays membres de l'Union de délivrer, au plus tard le 28 juin 2009, une nouvelle génération de passeports. Le décret du 30 avril 2008 a, par conséquent, adapté les dispositions du décret du 30 décembre 2005 relatif aux passeports électroniques afin de permettre à la France de délivrer en temps voulu un nouveau titre comportant, dans un composant électronique, des données biométriques : image numérisée du visage et empreintes digitales. La volonté du Gouvernement, à l'occasion de l'instauration de ce futur passeport, est à la fois d'en simplifier la procédure de délivrance ou renouvellement et d'améliorer l'efficacité de la lutte contre la fraude en sécurisant la chaîne de traitement des demandes portant sur ces titres qui garantissent l'identité de la personne. L'installation, dans les mairies volontaires, de stations d'enregistrement des données personnelles permettra de couvrir, dans son intégralité, le processus de demande de passeport, depuis la prise de photographie et d'empreintes jusqu'à la remise du titre. La station est un équipement léger, qui tient sur une table de bureau, voire un guichet, et ne nécessite pas d'aménagement particulier. Il n'est nul besoin par ailleurs d'un local dédié à l'accueil des personnes handicapées, dès lors que la mairie leur est accessible conformément aux dispositions de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Le décret précité du 30 avril 2008 prévoit deux modalités en ce qui concerne la photographie destinée au nouveau titre. Dans le premier cas, l'usager se présente avec deux photographies d'identité réalisées par des professionnels au format 35 x 45 mm, identiques, récentes, parfaitement ressemblantes, le représentant de face, tête nue, et conformes aux spécifications techniques prévues en application de l'article 2 du règlement (CE) n° 2252/2004 du Conseil du 13 décembre 2004 établissant des normes pour les éléments de sécurité et les éléments biométriques intégrés dans les passeports et les documents de voyage délivrés par les États membres : ces photographies sont alors numérisées sur place par scannage. À défaut, l'usager dispose de la faculté de demander la numérisation de l'image de son visage. Cette image est recueillie par la mise en oeuvre des dispositifs techniques appropriés : dans cette seconde hypothèse, la photographie prise par l'appareil d'acquisition de données biométriques l'est pour un usage unique et intégré ; il n'est délivré aucun cliché ni aucun fichier numérisé au demandeur. Le public sera informé de l'ensemble de ces dispositions préalablement à leur entrée en vigueur. Dans le souci de la bonne mise en place du futur passeport, les représentants de la profession de photographe ont été reçus au ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales pour évoquer l'ensemble des questions soulevées par le nouveau dispositif. Par ailleurs, en concertation avec l'Association des maires de France, la procédure du choix des 2 000 communes qui acceptent de recevoir des stations d'enregistrement des données personnelles et biométriques a été engagée, dans chaque département, par les préfets dans un dialogue approfondi avec les élus. Dans ce cadre, il est notamment tenu compte des nécessités du meilleur maillage possible du territoire, des facilités de desserte, de l'acceptation par la commune d'une participation à un dispositif destiné à être étendu le moment venu à la carte d'identité, des statistiques relatives aux demandes de titres présentées dans le secteur considéré ainsi que des spécificités des départements et collectivités d'outre-mer. La liste des communes retenues sera définie au cours de l'été. Elle pourra, ainsi que le nombre des stations, être modifiée et complétée en fonction de l'évolution des besoins. Le principe d'une indemnité, forfaitaire et annuelle par station, correspondant à la demande de titres émanant de citoyens extérieurs à la commune d'implantation est acquis. Cette demande est évaluée forfaitairement à 30 % de l'activité de la station (sur une moyenne de 2 500 titres par an). En effet, 2 000 communes représentent actuellement 70 % de la demande de titres. Le montant aujourd'hui retenu pour cette indemnité est de 3 200 euros par an et par station. Le Parlement en sera saisi à l'automne. Il fixera les modalités de son indexation. Il s'agit bien d'une indemnité et non d'une compensation liée à un transfert de compétence puisqu'en matière de titres d'identité et de voyage, le maire agit en tant qu'agent de l'État, conformément à l'article L. 2122-27 du code général des collectivités territoriales. Il est prévu qu'au terme d'une première année d'expérience (juin 2009/juin 2010) un audit sur le coût réel du fonctionnement des stations pour les communes sera réalisé en tenant compte de l'activité réelle des stations et des flux des usagers. Au vu de cet audit, le montant de l'indemnité pourra être révisé, à la hausse ou à la baisse, si un écart concernant un nombre important de communes est constaté.
énergie et carburants - produits pétroliers - particuliers. aide exceptionnelle. bénéficiaires
Question n°26284
Ministère interrogé : Budget, comptes publics et fonction publique
Ministère interrogé : Budget, comptes publics et fonction publique
Texte de la question
M. Philippe Gosselin attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique sur l'attribution d'une aide exceptionnelle de 150 euros relative au chauffage au fioul, plus communément appelée prime à la cuve. Mise en place par un décret publié au journal officiel le 17 janvier 2008, cette prime est versée aux ménages non imposables qui ont acheté du fioul domestique entre le 10 novembre 2007 et le 31 janvier 2008 et qui en font la demande. Le choix de ces dates semble un peu arbitraire et conduit à pénaliser injustement des personnes modestes qui ont commandé du fioul quelques jours avant ou après les dates retenues. C'est pourquoi il lui demande dans quelle mesure cette contrainte temporelle pourrait être assouplie voire supprimée.
Texte de la réponse (publié au JO le 02/09/2008)
Le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de la question relative aux conditions d'attribution de la prime à la cuve. Le Gouvernement a souhaité compenser l'augmentation des cours du fioul pour les ménages les plus modestes en leur attribuant une prime exceptionnelle de 150 EUR. Cette mesure de solidarité vise à limiter le coût de l'augmentation des prix du pétrole pour les publics les plus vulnérables. Soucieux de permettre aux ménages concernés de bénéficier pleinement de la mesure, le Gouvernement a reculé d'un mois, par rapport à la campagne précédente, la date limite de livraison de fuel ouvrant droit à versement de l'aide. Ceci a été précisé par le décret n° 2008-49 du 15 janvier 2008 publié au Journal officiel de la République française le 17 janvier 2008. Le Gouvernement s'est d'ores et déjà engagé à renouveler ce dispositif pour l'année 2008 en augmentant son montant à 200 EUR.